samedi 23 mars 2013

Balade à travers les siècles, avec les habitants


Beaucoup de visites inédites et de scoops lors de cette balade avec les habitants du quartier !

Ils avaient bien préparé leur parcours, notamment en prenant soin d'ouvrir les portes de la résidence Oberthür. Au programme : mosaïques Odorico et tapisseries du XIXe, dans un lieu inconnu de la plupart des Rennais. Récit en images !



On commence au vélodrome, officiellement "stade du commandant Bougouin". Même si tout le monde l'appelle vélodrome... Les plans ont été redessinés par Emmanuel Leray (encore lui) après acquisition par la Ville en 1921.



A gauche, l'écluse de la Chapelle-Boby, jusqu'à récemment cachée par des arbres. "Beaucoup de Rennais ne savaient même pas qu'elle existait, alors qu'elle est en plein milieu de l'axe de la Vilaine !"

En 1860, un projet de liaison des eaux vers Laval devait permettre de dévier la rivière sur un axe rectiligne. La liaison n'a jamais été achevée et le début de canalisation fut comblé en 1911, sauf ce vestige désormais à ciel ouvert.

Le parc Oberthür, créé par Denis Bühler (comme le Thabor) en 1863 était au départ réservé à l'usage de la famille Oberthür. Devenu propriété de la Ville de Rennes en 1960, il est ouvert au public depuis 1977. Espace de balade très agréable, le parc est aussi d'un grand intérêt botanique.



Notez par exemple cette curiosité : le cyprès chauve dont les racines aériennes, des pneumotophores, lui permettent de respirer hors de l'eau. Un arbre rare, décrit par André Crublet, de la direction des Jardins, qui accompagnait le petit groupe.

En diaporama, l'intérieur de la demeure des Oberthür, dont on regrette qu'elle ne soit pas devenue un musée ouvert à tous...:





Suite de la visite au Thabor, l'incontournable. Passons sur les nombreuses infos et anecdotes sur ce parc, que vous pouvez retrouver en grande partie sur sa page Wikipédia.

L'histoire du cèdre, racontée par André Crublet, mérite tout de même un petite pause. L'arbre, âgé de plus de 150 ans (planté en même temps que de nombreux autres, notamment les séquoïas, au cours des années 1860) est en fin de vie. Mais personne ne sait vraiment quand il faudra le couper... "Il est encore vivant sur 7 à 10 cm derrière l'écorce. A l'intérieur, le reste est mort ou creux."Fendu, fragilisé sur plusieurs branches, les experts considèrent qu'il peut représenter un danger mais qu'en protégeant ses racines peu enfouies, il peut encore tenir. D'où l'interdiction d'aller sous son branchage. "Si ça se trouve, il nous enterrera tous"...

Chaque habitant ayant conçu la balade y va de son petit topo...


Dernière petite info, et pas de moindres : les cascades du Thabor devraient être remises en eau d'ici la fin de l'année.


L'hôtel particulier Le Chapelier, du nom du rapporteur de la loi de 1791, a appartenu à la famille de l'avocat et homme politique jusque récemment. Sa loi, par contre, qui interdisait de fait les syndicats, n'a heureusement pas traversé les siècles...

CR



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